Une fois déterminée la nature de l’âme humaine – idée d’un corps humain, prop. 13 -, puis les quelques éléments nécessaires concernant la nature de son objet – « abrégé de physique » situé entre les prop. 13 et 14 -, sont déduits de ces points les principes élémentaires de l’activité (ou puissance) de l’âme humaine. La […]
IDÉE. – Mode de la pensée, premier par rapport aux autres modes de penser tout en se distinguant d’eux (Ethique, II, ax. 3). L’amour suppose l’idée, si confuse soit-elle, de la chose aimée. C’est que l’idée représente une chose ou un état de choses, tandis que le sentiment (affect, affectus) enveloppe le passage à une […]
Si j’essaye de définir, de fixer par l’écriture l’impression qu’après de trop courts contacts me laisse ce pays, ce n’est pas à la mémoire visuelle que j’éprouve aussitôt le besoin de recourir. L’œil en Hollande ne trouve pas autour de lui un de ces cadres tout faits à l’intérieur de quoi chacun organise son souvenir […]
Pierre Macherey, au cours de l’examen des propositions 24 à 31 du De Mente, dans son Introduction à l’Ethique de Spinoza (II), consacre plusieurs notes de bas de page à préciser comment il faut entendre selon lui le déterminisme spinoziste et ce qui le distingue de tout fatalisme. Sur la différence entre déterminisme et fatalisme, […]
Les propositions XXIV à XXXI prolongent l’examen de la connaissance imaginative (1e forme de la puissance de penser de l’âme : prop. 14 à 31) : après la déduction du mécanisme ou de l’origine (origine) de l’imagination (prop. 14 à 23), est ici déduite explicitement la nature (natura) inadéquate de cette forme de connaissance. Jusqu’ici Spinoza n’a […]
Les propositions précédentes (24-31) ont établi que l’âme humaine produisait essentiellement, et par nature, des idées inadéquates et confuses : des corps extérieurs, du corps dont elle l’idée, d’elle-même, de la durée des choses existantes. Les propositions 32 à 47 vont cependant montrer qu’elle n’est pas condamnée à produire de telles idées (relevant de l’imagination / […]
L’enjeu essentiel des propositions 37 à 40 est d’établir les conditions de possibilité de la formation (et de l’enchainement) des idées adéquates dans l’âme humaine, ce que Spinoza appellera les « fondements/principes de notre raison/raisonnement » (ratiocinii nostri fundamenta, Eth. II, 40 sc 1), bref, l’origine de la connaissance rationnelle : clé de l’enjeu proprement éthique du […]
NOTIONS COMMUNES. – Les notions communes (Ethique, II, 37-40) ne sont pas ainsi nommées parce qu’elles sont communes à tous les esprits, mais d’abord parce qu’elles représentent quelque chose de commun aux corps: soit à tous les corps (l’étendue, le mouvement et le repos), soit à certains corps (deux au minimum, le mien et un […]
Le premier genre : les idées inadéquates Vous vous rappelez que le premier genre de connaissance c’est l’ensemble des idées inadéquates, c’est-à-dire des affections passives et des affects-passions, qui découlent des idées inadéquates. C’est l’ensemble des signes, idées confuses inadéquates, et les passions, les affects, qui découlent de ces affections. Vous vous rappelez tout ça, […]
Après que les propositions 37 à 40 ont établi que les connaissances du 2e et 3 genre sont adéquates, les propositions 41 à 44 vont en démontrer d’autres propriétés « de plus en plus hautes » (Guéroult, 391) : vérité (41), critère de vérité (42), certitude (43), conn. de la nécessité (44), conn. sous un certain aspect d’éternité […]