Les déf. et axiomes ont posé les concepts (déf.) et les principes (axiomes) fondamentaux – éléments premiers – de l’ontologie et de l’épistémologie spinozistes.
Les points essentiels qui s’en sont dégagés :
- Tout ce qui existe est soit « substance », soit « mode » : soit est « en soi » et se conçoit « par soi » (substance), soit est « en autre chose » et se conçoit par « autre chose » (mode).
- Etre, c’est être en raison de certaines causes (être causé) et produire des effets (être cause) : la causalité règne intégralement.
- Parallèlement, connaître une chose c’est la connaître par ses causes.
- Dans l’univers spinoziste, tout est nécessaire et déterminé (tout se produit selon des causes et suivant des lois causales : pas de hasard, pas de contingence, pas d’indétermination, pas de liberté au sens courant) : tout est nécessaire, soit d’une nécessité libre (interne), soit d’une nécessité contrainte (externe).
Autrement dit :
- un univers qui fonctionne selon des lois déterminées et nécessaires : rationalisme absolu, intelligibilité intégrale.
- Un univers en quelque sorte à deux niveaux : un plan « modal », l’univers des phénomènes tel que nous en faisons ordinairement l’expérience, et le cadre « substantiel » (substance, attributs) de ces phénomènes, le système des lois de production de ces choses/effets.
Mais, à ce stade, on ne sait pas encore grand chose (par ex. si une substance existe ou non, si elle est cause de soi ou non, si un mode peut être libre, etc.) : les termes et principes sont simplement posés, sans être encore combinés/articulés entre eux. Les propositions et leurs démonstrations vont maintenant commencer à exploiter les définitions et axiomes énoncés précédemment et montrer ce qui en découle nécessairement.
Les propositions 1 à 15 vont déduire l’essence et l’existence nécessaire de Dieu, puis les propositions 16 à 36 déduiront sa puissance, les principes de production de ses effets (de ses « modes ») : cf. plan détaillé.
Les propositions 1 à 8 sont plus particulièrement à l’élucidation de la relation entre « substance(s) » et « attribut(s) » : à ce stade, on ne sait pas encore s’il faut penser ou non une pluralité de substances (combien il peut en exister), ni combien d’attributs il faut attribuer à une substance.
L’enjeu principal est d’abord de démontrer qu’il ne peut y avoir plusieurs substances de même(s) attribut(s) ou nature (prop. V) : ainsi les prop. 2, 3 et 4 traitent-elles de la pluralité des attributs ; la prop. 5 conclut de la multiplicité des attributs à une hypothétique multiplicité des substances.
Puis, dans les prop. 6 à 8, sont démontrées certaines propriétés des substances : toute substance est nécessairement cause de soi (6 et 7), infinie (8) et objet d’une vérité éternelle (8, sc 2).
Le thème central est celui de la multiplicité et de la différence, et la nécessité de distinguer deux types de différence, « substantielle » et « modale » : soit deux choses diffèrent entre elles absolument et réellement (ce sera le cas des attributs, qui n’ont rien de commun entre eux), soit deux choses diffèrent entre elles modalement, c’est à dire relativement, en tant qu’affections d’une même substance.
Or toute la question est de savoir si la diversité des attributs entraîne ou non une diversité/multiplicité de substances, ce qui sera tranché, par la négative, dans les propositions suivantes (9 à 15) : on comprendra alors qu’il n’existe nécessairement qu’une seule substance composée d’une infinité d’attributs infinis, c’est-à-dire « Dieu ». Ces huit premières propositions préparent donc l’intégration des attributs dans la substance divine.
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Prop. I : Une substance est antérieure (ou première) de nature (prior natura) à ses affections.
demonstratio par 1, def 3 | 1, def 5
« Antérieur de nature » (prior natura), ou « antérieur par nature » (Misrahi), ou « antérieur en nature » (Appuhn), ou « première par nature » (Macherey) : Il ne s’agit pas d’une antériorité chronologique, mais d’une primauté logique et ontologique.
Cela exprime la nécessité de raisonner à partir de la substance, de la substance aux modes (et non l’inverse) : la substance doit être considérée et connue en elle-même, « avant » – indépendamment de – ses modes, l’inverse étant impossible (les modes ne peuvent être connus qu’ « après » – à partir de, post – la substance).
Par ex. : la corporéité ou la matérialité en général est première par rapport à tout corps particulier ; il faut « d’abord » qu’il y ait de la corporéité pour qu’il y ait « ensuite » tel ou tel corps ; il faut d’abord concevoir la corporéité et ses lois avant de pouvoir connaître/comprendre tel ou tel corps.
Marcherey (72) : « elle fait en effet comprendre par quoi il faut commencer pour penser le réel en totalité selon (…) l’ordre géométrique qui procède de la cause aux effets et non l’inverse ». En ce sens, elle justifie l’ordre général de l’Ethique lui-même (nécessité de commencer par « Dieu » pour comprendre ses « modes »).
Proposition à caractère quasi-axiomatique : évident par déf. 3 et 5, sans besoin de plus.
Un mode est une affection de substance, une modalité ou manière d’être d’une substance : il faut donc poser premièrement l’idée de substance pour pouvoir concevoir l’idée de mode ; le mode est second par rapport à la substance, postérieur à elle, puisqu’il est « en » une substance et se conçoit par une substance. Il va de soi que pour que quelque chose puisse être conçu par une autre chose, il faut que l’autre chose soit antérieure à la 2nde.
Inversement, une substance étant en soi et conçue par soi (donc indépendamment de tout mode), elle ne dépend de rien qui doive être ni être conçu antérieurement à elle : elle est « première ».
Prop. II : Deux substances ayant des attributs différents n’ont rien de commun entre elles.
demonstratio par 1, def 3
Les propositions 2 et 3 vont ensemble.
« Deux substances ayant des attributs différents » : par ex. substance 1 (attributs A, ou A et B ou A, B et C) et substance 2 (attributs D, ou D et E, ou D, E et F) ; autrement dit deux substances ayant une nature/essence différente (puisque des attributs différents : cf. déf. de l’attribut).
« rien de commun entre elles » (renvoie à l’axiome 5) : n’ont rien de commune entre elles des choses qui ne peuvent être comprises l’une par l’autre.
S’il peut/doit y avoir « deux substances ayant des attributs différents » – car ce n’est là qu’une hypothèse qui sera finalement rejetée, prop. 14, coroll. 1 -, celles-ci ne peuvent avoir « rien de commun entre elles ». Autrement dit, des substances de nature différente ne peuvent être comprises l’une par l’autre.
Ce qui impliquera donc qu’elles ne peuvent avoir aucun rapport causal réel/pensable entre elles (prop. suivante).
Proposition à caractère quasi-axiomatique : évident par déf. 3, par la seule définition de la substance, sans besoin de plus.
Si elles avaient quelque chose de commun, cela signifierait qu’elles devraient se comprendre l’une par l’autre, et par conséquent ne seraient pas « conçues par soi » : ce qui est contradictoire avec la notion de substance.
Etant substances supposées différentes en nature, « le concept de l’une n’enveloppe pas le concept de l’autre ». Or, avoir quelque chose de commun avec quelque chose – = relever d’un même genre commun d’être – implique précisément cet enveloppement conceptuel.
Plus clairement, en vertu de l’axiome 5 : « n’avoir rien de commun » = « le concept de l’un n’enveloppe pas le concept de l’autre » ; or, pour des substances supposés distinctes par leurs attributs, qui sont des réalités en soi et conçues par soi (déf. 3), il est impossible que le concept de l’une enveloppe le concept de l’autre.
Prop. III : Des choses qui n’ont rien de commun entre elles, l’une ne peut être la cause de l’autre.
demonstratio par 1, ax 5 | 1, ax 4
Des choses de natures différentes, n’ayant rien de commun entre elles, ne peuvent pas non plus interagir : l’une ne peut être la cause de l’autre (et de même l’une ne peut être comprise par l’autre, comme le souligne la démo).
« Choses » et non seulement « substances » : règle valable pour toute réalité, substantielle ou modale.
Donc, par ex., la substance ou l’attribut étendue ne peut être cause de l’attribut pensée (ni l’inverse) ; et un corps ne peut être cause d’une pensée/idée.
La proposition s’énonce sur le pan de l’être, mais la démonstration s’opère sur le plan du connaître : parallélisme être / connaître.
1 – Selon l’axiome 5, « n’avoir rien de commun » = « le concept de l’un n’enveloppe pas le concept de l’autre »
2 – Or, selon l’axiome 4, le lien de causalité implique précisément que le concept de l’un (la cause) enveloppe le concept de l’autre (l’effet).
Il ne peut donc y avoir de rapport de causalité entre deux choses n’ayant rien de commun entre elles, n’étant pas de nature commune mais de natures différentes/distinctes.
Prop. IV : Deux ou plusieurs choses distinctes se distinguent entre elles soit parce que les attributs des substances sont différents, soit parce que les affections de ces mêmes substances sont différentes.
demonstratio par 1, ax 1 | 1, def 3 | 1, def 5 | 1, def 4
Si A ≠ B, soit A et B sont deux substances/attributs (par ex. l’étendue ≠ la pensée), soit A et B sont deux modes (par ex., tel corps A ≠ tel corps B, telle idée A ≠ telle idée B).
La prop. distingue donc deux types de différence : la diversité substantielle ou réelle (celle dont il est question dans les prop. 2 et 3) et la multiplicité modale des choses finies qui sont les affections, les effets particuliers d’une réalité substantielle.
Cette distinction est bien illustrée par Spinoza dans le scolie de la prop. 15 : « la matière est la même partout et il n’y a pas en elle de parties distinctes, si ce n’est en tant que nous la concevons comme affectée de diverses manières (diversi mode affectam esse) ; d’où il suit qu’entre ses parties il y a une différence modale et non réelle. »
Par ax. 1 et déf. 3 et 5 : « hors de l’entendement » (dans la réalité), il n’y a rien d’autre que substance(s) et modes (les attributs étant la même chose que la substance) ; donc, aucune distinction n’est concevable entre d’autres termes/choses que ceux-là.
On peut dire que la diversité réelle ou substantielle est absolue (hétérogénéité radicale, aucune relation, aucune causalité transitive ou éminente) alors que la multiplicité modale est relative (les modes se distinguent relativement à leur genre commun et interagissent entre eux).
Etant donnée la prop. 1, on peut aussi en conclure que la diversité substantielle prime, est logiquement et ontologiquement première par rapport à la multiplicité modale, qui est seconde.
Enfin, associée aux prop. 2 et 3, cela implique aussi qu’il ne peut y avoir de rapport causal qu’entre des choses qui ont quelque chose en commun (homogènes), c’est-à-dire qui ne se distinguent que « modalement » à l’intérieur d’un même genre d’être (ce qui est exclu entre substances / attributs / natures ou genres d’être, irréductiblement hétérogènes les uns aux autres).
Prop. V : Dans la nature des choses il ne peut y avoir deux ou plusieurs substances de même nature ou attribut.
demonstratio par 1, prop 4 | 1, prop 1 | 1, def 3 | 1, ax 6
1e proposition de l’Ethique à s’appuyer sur des propositions antérieures (cf. demo).
1 attribut / 1 nature = 1 seule substance correspondante (énoncé non réversible : au contraire, on verra plus loin qu’il peut y avoir une substance à plusieurs attributs).
Cette proposition tire les conséquences des précédentes, et atteint déjà un premier principe d’unicité substantielle : on ne peut pas encore dire qu’il n’y a qu’une substance (ce ne sera établi qu’en prop. 14, coroll. 1), mais on peut déjà conclure que s’il y a plusieurs substances distinctes, celles-ci doivent avoir des attributs différents (comme dans le cas de figure examiné dans la prop. 2) ; toute substance est « unique » en son genre, il ne peut y avoir plusieurs substances de même nature (comme par ex. substance étendue 1, substance étendue 2, etc.).
Au contraire, il faudra dire des modes qu’ils doivent se distinguer numériquement à l’intérieur d’une même nature : par ex. corps 1, corps 2, etc.).
Raisonnement par l’absurde : deux substances distinctes se distinguent soit par leur(s) attribut(s) (distinction réelle), soit par leurs affections/modes (distinction modale) (prop. 4) :
- or, si c’est par une distinction réelle, alors deux substances ayant le(s) même(s) attribut(s), c’est-à-dire la même nature ou essence, n’en feraient qu’une, et ne seraient donc pas deux (sans distinction réelle) ;
- si deux substances devaient être distinguées par leurs affections/modes, celles-ci devraient se distinguer d’après leurs modifications ou leurs effets, de manière seconde et non par leur essence; les modes ne peuvent suffire à distinguer réellement des substances (celles-ci étant par nature antérieures à ceux-là).
Autrement dit, deux substances (s’il y en a plusieurs) ne peuvent être deux substances réellement distinctes que si leur correspondent deux natures réellement distinctes, hétérogènes l’une à l’autre. Elles ne peuvent rien avoir en commun.
Prop. VI : Une substance ne peut être produite par une autre substance.
demonstratio par 1, prop 5 | 1, prop 2 | 1, prop 3
Les prop. 6 (et son cor.) et 7 vont établir ensemble que toute substance est cause de soi.
La prop. 6 énonce qu’une substance ne peut être engendrée ou causée par une autre substance (la démo précisera que « être produit par » signifie « être causé par ») : il n’y a pas de causalité possible entre substances (en supposant qu’il y en ait plusieurs…).
En ajoutant le corollaire (ni « par autre chose »), il ne peut donc y avoir de « création » des substances, une substance est nécessairement « incréée ». Et la prop. 7 en déduira que toute substance est cause de soi.
Combine prop. 2, 3 et 5 : S’il y a deux substances (ou plus) distinctes (or, c’est le cas par hypothèse, puisqu’il s’agit d’envisager une substance qui en causerait une autre), celles-ci sont nécessairement de nature hétérogènes (prop. 5), c’est-à-dire ne peuvent rien avoir en commun (prop. 2), et pour qu’il y ait un rapport causal entre deux choses, il faut qu’elles aient quelque chose « en commun » (prop. 3).
Coroll. : Une substance ne peut être produite par autre chose.
demonstratio par 1, ax 1 | 1, def 3 | 1, def 5 | 1, prop 6
Une substance ne peut être produite par quoique ce soit, ne peut être l’effet de quoi que ce soit (d’autre qu’elle-même): c’est-à-dire ni par une autre substance, ni par un mode.
Il ne peut donc y avoir de « création » (production de/par l’extérieur) d’une substance, une substance est nécessairement « incréée ».
Une substance ne peut être produite par quoi que ce soit d’autre, puisqu’il n’est rien d’autre dans la nature des choses, dans l’univers, que « substance(s) » et « affections » (déf 1 et 3, ax. 1) ; on sait déjà qu’une substance ne peut être produite par une autre substance (prop. 6) : ne reste donc qu’une possibilité ; or il serait absurde qu’une substance soit produite par ses modes qui au contraire en sont précisément les affections c’est-à-dire les effets, et lui sont par là « postérieurs en nature » (prop. 1).
La seconde démonstration s’appuie plus globalement sur l’expression « autre chose », et opère dans l’ordre de la pensée : si une substance devait être produite par « autre chose » (= autre chose qu’elle même), il faudrait aussi la concevoir/connaître par cette autre chose (puisque connaître c’est connaître par les causes : ax. 4) et on ne pourrait donc pas la concevoir par soi, contrairement à sa définition (déf. 3).
Prop. VII : A la nature de la substance appartient d’exister.
demonstratio par 1, prop 6, cor | 1, def 1
1er caractère ou propriété de toute substance, directement déduite du corollaire de la prop. 6 : la nécessité de son existence ; une substance est nécessairement cause de soi (déf. 1).
Association/identification entre définition 3 et définition 1 : rien ne pouvant être sans cause, toute substance est cause de soi.
La prop. 24 établira au contraire l’existence non nécessaire des modes : « l’essence des choses produites par Dieu n’implique pas l’existence », leur existence relevant d’une causalité externe et non interne.
Une substance ne pouvant être produite par autre chose (ni par une autre substance, ni par un mode : prop. 6 cor.), et rien ne pouvant être sans cause (axiome implicite), elle doit être cause d’elle-même, se produire elle-même, s’auto-produire (causalité interne). Or, être cause de soi c’est exister par nature, exister nécessairement.
Prop. VIII : Toute substance est nécessairement infinie.
demonstratio par 1, prop 5 | 1, prop 7 | 1, def 2
2e caractère ou propriété de la substance : son infinité.
L’infinité n’a pas été jusqu’ici définie (mais elle le sera dans le scolie 1) : seule la finitude l’a été dans la déf. 2, et c’est par elle que passera la démonstration.
Corollaire implicite : il n’y a pas de substance finie (cf. scolie de la prop. 13 : ce serait une « contradiction manifeste ») ; s’il y a de la finitude, elle ne peut être que modale.
Démo par l’absurde qui consiste donc à démontrer qu’une substance ne peut exister comme finie, en raison de ce qu’implique la définition des choses fines (déf. 2), c’est à dire une communauté de nature ou d’attribut.
En effet, si une substance pouvait être finie, elle devrait être limitée par une autre substance de même nature (déf. 2) ; il faudrait donc qu’il puisse y avoir deux substances distinctes de même nature, ce qui est impossible étant donnée la prop. 5.
Ne pouvant être considérée comme finie, et aucune moyen terme n’existant entre le fini et l’infini, l’existence nécessaire d’une substance ne peut être qu’infinie. CQFD.
Ce 1e scolie propose en fait une autre démonstration, plus rapide (sans passer par la prop. 5) et plus positive (pas par l’absurde), de la prop. 8, qui passe directement de la sui-causalité (prop. 7) à l’infinité (prop. 8) : l’existence nécessaire implique l’infinité de cette existence.
Exister nécessairement, c’est-à-dire par sa propre nature, c’est se produire de manière absolument autonome et inconditionnée. Or, l’« affirmation absolue de l’existence d’une nature quelconque », c’est précisément la définition de l’ « être infini », en tant qu’à l’opposé du fini (« négation partielle »), l’infini est ce qui ne peut être limité par quelque chose de même nature.
Macherey : « la substance est ce qui par nature exclut toute finitude, c’est-à-dire une détermination négative la limitant dans son être » (81) ; « la substance est ce qui exclut par définition toute limitation ; sa nature est d’être tout, tout ce qu’elle peut être en raison de sa nature à laquelle, par définition, rien ne manque. » (82). Dans le scolie de la prop. 13, qui déduira l’indivisibilité de l’infinité, l’idée de substance finie sera qualifiée de « contradiction manifeste ».
Ce scolie constitue une sorte d’appendice à l’ensemble des prop. 1 à 8 : il insiste essentiellement sur la nécessité (et la difficulté) de bien distinguer substance(s) et mode(s).
Il établit au passage un 3e caractère ou propriété de l’idée substance : l’existence d’une substance est une « vérité éternelle » : toute substance existant nécessairement par soi et de manière infinie, son existence est éternellement vraie (cette existence n’étant pas soumise au temps).
Le scolie va établir la prop. 7 encore plus directement : à partir des seules définitions. Puis va redémontrer la prop. 5 (unicité de toute substance) à partir de la prop. 7.
Pour un commentaire détaillé du scolie 2, voir cette page.
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