Ce qui est vrai de la volonté (et, bien sûr, de notre corps) est vrai de tous les phénomènes de notre vie psychologique. Spinoza croit que c’est là quelque chose qui n’a pas été suffisamment compris par les penseurs qui l’ont précédé et qui semblent avoir voulu placer l’être humain sur un piédestal à l’extérieur […]
La troisième partie de l’Éthique est explicitement consacrée à la nature et à l’origine des affects. Ceux-ci sont de deux sortes : actions et passions. Les passions nous font ressentir impuissance et déchirement – c’est probablement là l’expérience fondamentale de ce que le spinozisme nomme la servitude. La recherche de la liberté consistera donc à […]
dimanche 20 novembre 2011
Les propositions 9 à 11 déduisent les 3 affects primaires ou « primitifs » de l’âme (humaine, du moins dans les scolies) – désir, joie, tristesse : elles appliquent la théorie générale du conatus (prop. 4 à 8) aux phénomènes mentaux déterminés dans les prop. 1 à 3 du De affectibus. Ces affects primaires sont ainsi les figures […]
Gilles Deleuze, Spinoza philosophie pratique, « Index des principaux concepts de l’Ethique », article « affects » (extraits) p. 70-72. *** Un mode existant se définit par un certain pouvoir d’être affecté (III, post. 1 et 2). Quand il rencontre un autre mode, il peut arriver que cet autre mode lui soit « bon », c’est-à-dire se compose avec lui, […]
Les propositions 38 à 58 déterminent les moyens et les obstacles à la réalisation de l’idéal individuel et interhumain de vie raisonnable tel qu’il a été défini par l’ensemble des propositions 19 à 37, de l’intérieur même de la servitude passionnelle. Ce qui revient principalement à évaluer l’utilité/nocivité respectives des affects et à déterminer les […]
Lectures de la partie IV de l'Ethique
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amour, chatouillement, crainte, désir, douleur, espoir, générosité, haine, joie, juste, piété, plaisir, rire, superstition, tristesse
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Les propositions 11 à 20 entrent dans le détail de la mise en œuvre et des effets progressifs d’une règle de vie (résumée dans le scolie de la proposition 10), qui conduit peu à peu à « l’élargissement de notre activité psychique » (Macherey, 83) jusqu’à la production d’un affect nouveau, actif et dominant, « l’amour envers Dieu » […]